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 Environnement et patrimoine 

 

 

 

 Le narcisse des Glénan 

 

 Biologie 


Il s'agit d'une plante haute de 15 à 40 cm, aux feuilles linéaires et

étroites. Le bulbe est isolé, les fleurs sont blanchâtres, inodores,

penchées et généralement solitaires. Le fruit est renflé, contenant

30 à 75 graines noires et luisantes. 

 

 Reproduction 


Les premières fleurs peuvent être observées à partir de la première quinzaine de mars, l'essentiel de la floraison ayant lieu fin mars début avril. La maturation des graines, enfermées dans des capsules, de mi-mai à mi-juin, s'accompagne d'un dessèchement des feuilles. La constitution d'un nouveau bulbe dure trois ans. Ce n'est qu'au bout de la quatrième année et ce pendant trois ans que la floraison s'effectue. Il y a ensuite dégénérescence du bulbe. La production de bulbilles, contrairement aux autres narcisses est exceptionnelle. La reproduction est essentiellement assurée par production de graines et non par divisions végétatives bulbeuses.

 

 Ã‰cologie 


Cette espèce se développe au sein d'une pelouse mésophile arrière-dunaire, sur un substrat constitué de sables humifères dont le pH est de l'ordre de 6. 

 

 Situation 


Le narcisse n'est pas cantonné dans la réserve naturelle,

il est aussi localisé sur des stations isolées: îlots du Veau,

de la Tombe, Brunec et l'ouest de Saint-Nicolas. Le maintien

de la diversité des habitats du narcisse des Glénan suppose

la préservation de l'ensemble des stations de l'archipel.

Le mode reproducteur de ce narcisse (des graines assez

lourdes d'où le développement en touffe malgré la

quasi-absence de production de bulbilles) ne favorise pas

les échanges entre populations de différents îlots.

 

 Ã‰tat des populations 


La situation des populations des îlots de Brunec, le Veau et de la Tombe est aujourd'hui critique. On observe une transformation du groupement végétal originel, sous l'influence de la fréquentation des îlots par les oiseaux marins. Le piétinement du tapis végétal, l'aspersion par les déjections, ... favorisent le développement des plantes halo-nitrophiles. Une estimation de l'état des populations est effectuée périodiquement. En 1985, 6 500 pieds fleuris ont été dénombrés. Suite à une gestion appropriée, le nombre d'individus recensés était de 53 000 en 1993. On peut désormais affirmer que la survie du narcisse est assurée avec un dénombrement de 144 000 pieds fleuris en 2003. En 1998, sur les autres îlots, l'espèce est en régression, au seuil de l'extinction, suite à l'impact des goélands. Des mesures visant à éloigner les oiseaux ont été mises en place depuis 1997. Même si la situation semble s'améliorer, il est trop tôt pour apprécier l' impact de ces mesures sur les populations de narcisse. Chaque année, l'équipe de la réserve effectue, en collaboration avec l'Université de Bretagne Occidentale et le Conservatoire Botanique National de Brest, un suivi de la population de narcisses sur les îlots: des suivis de végétation sont réalisés annuellement, un comptage unitaire sur l'ensemble de la réserve tous les 5 ans. 

   

 Trois Questions à Nathalie Delliou : 

Reportage aux Glénan ( Cliquez sur l'image )

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