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 La Réserve Naturelle des Glénan 

Au 20ème siècle : l'arrachage des bulbes et la cueillette représentaient

les deux menaces majeures pour la survie de la plante.

En 1906 : E. Gadeceau constatait que: " la localité des Glénan étant

aujourd'hui à peu près complètement dévastée... " 

Entre 1932 et 1936 : L'abbé Souillet participe à une forte activité

de vente de bulbes entre amateurs : il se dit " seul distributeur de

rarissime Narcisse " dont il maîtrise bien la culture.

L'abbé Souillet (1899-1951) était curé de Milly (Maine et Loire).

Grâce à ses travaux, l'humble petit jardinier de Milly connût la célébrité.

Il se spécialisa surtout dans l'étude des Lis et retrouva ainsi cinq ou six

variétés disparues depuis plusieurs siècles.

En 1933, le Muséum d'histoire Naturelle de Paris le choisissait comme

son délégué à la conférence internationale du Lis, à Londres. 

 

 

Dans les années 1970, la S.E.P.N.B. (Société pour l'Etude de la Protection

de la Nature en Bretagne) se préoccupe de la protection du narcisse des Glénan. Il en résultera d'une part la maîtrise foncière par le conseil général du Finistère, dans le cadre de la mise en place de la taxe départementale d'espaces naturels sensibles (TDENS) de l'essentiel de l'île Saint-Nicolas, hors domaine bâti, et d'autre part le classement en réserve naturelle, en 1974, par le ministère chargé de l'environnement. 

En 1982 : Le narcisse, Narcissus triandrus subsp. capax, est inscrit sur la liste nationale des espèces végétales protégées. 

En 1992 : Le narcisse des Glénan figure à l'annexe II de la Directive européenne Habitats Faune-Flore. 

Depuis 1997 : Un périmètre de protection est instauré autour de la réserve naturelle sur tout l'espace non construit de Saint-Nicolas et les îlots de Brunec, du Veau et de la Tombe. 

Issu d'une souche ancestrale commune à différents narcisses ibériques, le narcisse des Glénan doit à son isolement dans le Massif armoricain l'originalité de son évolution génétique. Sélectionnés au cours des générations, des gènes apparus au hasard ont créé une sous-espèce Narcissus triandrus ssp capax différente des autres, adaptée au milieu arrière dunaire, à fleur plus grande et plus pâle que celle de ses proches parents. Le narcisse est une plante à fleurs de l'embranchement des Angiospermes et de la famille des Amaryllidacées. Deux autres sous-espèces existent en péninsule ibérique. Ces stations espagnoles et portugaises colonisent principalement des habitats forestiers et pré-forestiers, et les milieux rocheux.

 Présentation de la réserve 

 

Situé à une quinzaine de kilomètres au large de la côte sud du Finistère, l'archipel des Glénan est constitué de cinq îles principales : PENFRET, ILE DU LOCH, DRENEC, SAINT NICOLAS, sur laquelle se trouve la Réserve Naturelle et qui est reliée par un tombolo à l'île de BANANEC. Il s'y ajoute une multitude d'îlots, de rochers isolés et de récifs, entourant un lagon peu profond, bien abrité des vents dominants, que l'on nomme "la chambre".

Iles et îlots correspondent à l'affleurement d'un granite clair, à mica blanc, ici et là recouvert de dépôts sableux dunaires plus ou moins enrichis en calcaire, en raison de la présence de nombreux débris d'une algue rouge, le maërl, ou lithothame, formant d'importants bancs sous-marins, à proximité.

 

 Historique 

 

La réserve naturelle de Saint-Nicolas des Glénan a été créée en 1974 pour protéger le narcisse des Glénan. Cette plante, considérée comme une sous espèce endémique de l'archipel des Glénan, constitue à ce titre la plante la plus rare du Massif Armoricain et l'une des plus rares d'Europe. Elle a fait parler d'elle depuis deux siècles, suscitant l'attention de nombreux botanistes.

En 1803 : Un pharmacien de Quimper, Bonnemaison, découvrait un Narcisse sur les Glénan. Cette découverte fut suivie de nombreuses visites de botanistes.

Extrait de "mémoire lu à l'Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Lyon, dans la séance du 9 juin 1863"

 

Promenade aux Glénans à la recherche du NARCISSUS REFLEXUS par J. L. Hémon, D.-M.

" M.J. Gay, un des doyens des botanistes français, avait été avec son fils aux îles de Glénans, il y a une douzaine d'années... Il fit des fouilles dans un endroit qu'on lui avait indiqué, et parmi un grand nombre de bulbes, il en trouva quelques-uns qui étaient ceux du N. reflexus. Un soupçon lui restait, soupçon partagé par beaucoup de personnes. Le N. reflexus était -il bien réellement spontané dans l'île de St Nicolas? ... Je me décidai cette année à profiter des vacances de Pâques pour essayer de résoudre ce petit problème. Je me transportai rapidement jusqu'à Concarneau, port du Finistère, où je pris le bateau blanc, la meilleure barque du port, montée par cinq hommes et dirigée par un pilote habile; et le lundi de Pâques, 6 avril, malgré un gros temps qui nous rendit la traversée pénible, je pus explorer deux îles. Il nous fut impossible d'aborder ailleurs, tant la mer déferlait avec fureur sur les autres îlots, entourés de récifs et de rochers..."

 

En 1869 : J. Blanchard, jardinier-chef de la marine, n'observe le narcisse que sur Saint Nicolas. Cette espèce était répartie sur un large espace, mais l'activité humaine (l'extension de la population, les cultures, ...) ont contribué à en réduire la population.

 

Rapport d'Activité 2010 de la Réserve

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